Octave Noire, une découverte mélodieuse, à découvrir !
Le mardi 24 janvier 2017 à 18:07
Publié par Jérémy DEMANGE
Aujourd'hui, c'est un coup de cœur véridique que je vous propose de découvrir. Octave Noire, un auteur-compositeur-interprète français, vient de dévoiler son premier album, Néon. On y retrouve son style de musique singulier, mais efficace, mélangeant pop et électro.
Cover de l'album Néon
Un artiste, une expérience
C’est d’abord l’Afrique qui éveille le jeune Octave Noire à la musique. Et pour cause, il a vécu les dix premières années de sa vie en Côte d’Ivoire. Tout naturellement, sa musique a longtemps puisé à cette source jusqu’à son dernier album Néon, qui ne garde du continent noir qu’une empreinte légère.
Tout enfant qu’il était, Octave Noire, n’envisageait pas sa vie d’adulte autrement que bercée de musique. Après maints appels du pied, ses parents lui offrent son premier instrument. Un petit synthétiseur jouet. Il a 10 ans, ne sait pas le solfège mais reproduit, à l’oreille, ses mélodies préférées.
Dix années de cours de piano plus tard, le voilà conforté dans ses premiers désirs. Il sera musicien. D’où le cursus de musicologie qu’il suit à la Sorbonne. Commode pour acquérir des bases solides en histoire de la musique. Malgré tout, cet apport académique ne colle pas vraiment avec ses goûts du moment. L’électro expérimentale de Kraftwerk comme le synthé de Jean-Michel Jarre qu’il écoutait ado lui trottent dans un coin de la tête. De même que quelques dignes représentants de la chanson française, au premier rang desquels figure Jacques Higelin. Un artiste aussi abordable, parfois, que franchement barré, d’autres fois.
Octave Noire n’est pas étranger à ce type de grand écart. Lui-même a longtemps bidouillé avant de trouver son style. Qu’il veut maintenant ouvert et accessible. Sa musique, une électro-pop ample et puissante, projette illico ses images au fond de nos cerveaux. Un univers ultra-évocateur, cinématographique même, qui engendre des atmosphères avec un naturel déconcertant.
Un album simple mais convaincant
« Cent millions d’années / Une seconde / Une éternité / Pour faire un monde ». Tels sont les premiers mots, simples et mystérieux, de l’album Néon. Tiraillé entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, le grandiose et le banal. « Le néon est un gaz rare qu’on trouve dans l’univers. Mais c’est aussi l’éclairage courant de lieux parfois sordides, comme la laverie du coin. », confirme Octave Noire.
Les compositions sont à l’avenant. Au piano – base limpide –, s’ajoutent instruments électroniques et orchestraux. La richesse sonore qui en découle ne confine jamais à la saturation. Grâce à une structuration impeccable. « J’espère qu’on ne sent pas trop la sueur tout de même ! », s’inquiète Octave Noire. Qu’il se rassure, ce n’est jamais le cas !
Ce que l’on sent, plutôt, c’est la passion. Et ce que l’on voit, surtout : ce sont des images, qui naissent de ces incroyables envolées lyriques. Acmés de morceaux construits, pour la plupart, sur une progression crescendo qui nous jette dans un kaléidoscope d’ambiances. Façon cinématographe.
Et la voix, grave, pose sa ligne claire sur ces mélodies généreuses. Elle bâtit, par touches impressionnistes, des atmosphères. Celle, « cramée », d’un « vieux dancing » (« Disco »). Celle baignée d’espoir du titre « My hand ». Ou celle, plus sulfureuse, d’une nuit d’insomnie hantée par le désir (« La Neige »)...
Un pari réussi
En bref, un beau début pour le chanteur Octave Noire. Espérons qu'il continuera à nous envoûter avec de tels titres. Néon, un album à retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement légal.
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